Acheté en décembre 2013 avec son gros frère (Robusto) je me sens enfin prêt à goûter un cigare de cette fameuse marque. Ce sera le Siglo II !
Je ne sais pas si c'est le prestige de la marque ou bien le prix de la vitole qui m'aura tant intimidé, m'interdisant systématiquement à le choisir. Souvent je l'ai pris entre les doigts, l'ai senti, l'ai porté à mes lèvres mais toujours je l'ai reposé... jusqu'à ce soir...
Autant vous dire que j'avais le trac et beaucoup d'attente, ce qui d'après moi n'est pas trop bien pour entamer un cigare.
Mais bon...c'est trop tard... J'ai mystifié ce cigare et il va falloir assumer !
je l'ouvre et le test à cru : ouf... le tirage est parfait ! Je ne ressens pas beaucoup d'arôme mais il n'a pas de défaut de construction. Ma dégustation va pouvoir commencer.
Les premières bouffée me surprennent par leur légèreté, il y a de la fumée, beaucoup de fumée mais elle est douce et végétale. Je suis surpris car je m'attendais à quelque-chose de plus Cubain. Même ma femme qui est présente en ce début de fumage me dit : Il sent pas fort ce cigare. Et oui ! Elle a raison ! Le premier tiers se déroule ainsi... avec la sensation que Cohiba s'est bien joué de moi... et que d'autres cigares plus modeste en ont bien plus sous la cape !
Mais doucement, de manière très fondue le deuxième tiers se dessine et commence à tenir les promesses tant espérées. Les saveurs apparaissent les unes après les autres, du café, du sous bois... et la puissance progresse doucement.
Le troisième tiers est magnifique, toujours ce café agrémenté de pain grillé : l'impression d'être au petit déjeuner sur une terrasse dans les rues de la Havane. Pas une once de piquant ou de nicotine. J'aime beaucoup ce que je vis... mes attentes sont clairement remplies et une pointe de nostalgie m'envahit lorsque je sens mes doigts chauffés par la proximité de la braise... c'était mon seul exemplaire...
Au moment de l'abandonner je me fais la promesse d'en reprendre deux que je laisserai se fondre pendant trois ans pour retrouver ce plaisir et ce moment de plénitude.
J'ai adoré cette évolution lente, sans palier et pleine de finesse.
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